Le "film" de ma balade 2007 (2° partie)
2° PARTIE
Mardi 7
Après une petite visite chez une amie d'Aix en Provence, je file du côté de Manosque, faire la connaissance de Alporsche et de Mme, qui m'ont gentiment invité à midi.
Petit apéro. Provençal, comme il se doit ! 
Mais pas que ! 
Un apéro dînatoire, farnientement (ça se dit, ça ? 
) installés sous l'ombre délicieusement protectrice d'une véranda, le temps s'écoule, trop vite.
Quelques baptêmes plus tard...
... et c'est déjà l'heure du départ.
Trop court, je sais.
Tellement court qu'on a oublié de faire la photo de nos 2 Belles, de la même couleur : Lui un Cab Turbo, moi un Targa atmo. C'est trop bête ! Mais a-t-on le choix ? La vie n'est qu'une succession de rencontres
, et de séparations. Merci encore pour votre accueil, et... pour le petit Janot qui va bien !
Le rendez-vous suivant, c'est ma traditionnelle et immanquable petite balade de la "Route des Crêtes".
Pour ceux qui ne la connaissent pas, elle relie Cassis à La Ciotat. En bord de mer, donc. Si vous allez vers là-bas, ne la ratez pas, surtout !
Mais cette année, ce n'est pas seul que je la "ferai", puisque nous ne serons pas moins de 6 Porsche !
La mise en place de cette balade date d'il y a quelques semaines.
C'est Besskow54, qui vit à Barcelone mais est actuellement en vacances à Cassis, qui prend en charge son organisation.
Le rendez-vous sera sur le parking de la gare de Cassis. C'est juste à côté de chez lui.
A l'origine, nous devions nous retrouver à 17h. Mais un peu avant mon départ en vacances, et suite à la demande d'un participant, tout le monde a opté pour 18h30.
Et moi, ça m'arrange, ça me laisse le temps de passer prendre Nathalie chez elle, pour aller se faire payer un café chez mon ancien chef d'atelier, maintenant à la retraite, à St Maximin.
Mais pas trop le temps de s'amuser quand même, puisque j'ai une petite heure de route pour aller à Cassis.
Puis, en la ramenant chez elle, il est prévu que nous fassions quelques courses à la grande surface du coin.
Il est 16h45 quand nous entrons dans le magasin. Mon GSM vibre. Un SMS. C'est Pilot. (Mais si ! Le modo du Laseric ! Ahlàlà...
)Un petit flash-back s'impose :
Il y a quelques mois, un échange de messages privés (MP) m'avait appris que Pilot habitait en Provence, pas loin de chez Nathalie. Il était prévu qu'on se voit, à l'occasion.
Et il y a quelques semaines, j'ai informé le Laseric de ma balade qui s'organisait sur le Doudi.
Pilot me contacte par MP, me demandant si mon siège de droite est libre, puisqu'il n'a pas encore de Porsche.
Jamais eu de Porsche ? Un modo d'un forum Porsche ??? Ah bon.
Vous conviendrez que c'est pas banal, quand même !
Je lui réponds, sur le ton évident de la plaisanterie :
- Tu n'es quand même pas un minot ? Il ne faut quand même pas que je demande un mot à tes parents ?
Bon, pas de problème, tu goûteras aux joies du Targa !Et oubliant qu'il m'a communiqué son adresse, quelques mois auparavant :
- Faut que je passe te prendre ?
- Non, t'inquiète. Je viendrai en moto. Et ça tombe bien, je n'ai jamais essayé de Targa !
- Ok. Mais dis, ce serait bien que tu ailles t'inscrire à la sortie, sur le Doudi.
- Ouais, je vais y aller.
Mais un avenir très proche va m'apprendre qu'il n'a pas pris le temps, d'y aller...
Bon, où en étais-je... Ah oui, le SMS de Pilot, reçu à 16h45 : "Je suis à la gare de Cassis. Je t'attends."
Quoi ??? Un coup d'oeil à ma montre : Presque 2 h d'avance ! Il est fada lui oh !
Bon, faut que je l'appelle.
- Mais tu nous fais quoi, là ?
- Ben j'ai 1/4 d'h d'avance. Mais je suis le 1°.
- Tu m'étonnes ! Le rendrez-vous a été décalé à 18h30. Tu n'es pas allé sur le Doudi ?
- Ben non. J'aurais dû, hein ?
- Bon écoute, on n'en a pas pour longtemps, et j'arrive.
Je bouscule un peu Nathalie, l'éjecte chez elle (
), et j'arrive à la gare de Cassis un peu avant 18h15.Un jeune gaillard m'accueille, souriant. Je dirais la vingtaine. Peut-être un peu passée, mais de peu, quand même. Au fond du parking, j'aperçois sa moto. Un modèle tout-terrain.
Il met son casque à l'arrière du Targa, et on fait connaissance, tout ça...
Il m'apprend qu'en fait, ayant peur d'être en retard, il est arrivé vers 15h45. (Quand je vous dis qu'il est fada !
)Les autres arrivent.
Beeskow dans son Cab blanc, suivi de près par Mme, dans sa limousine
:
Il est prévu qu'en partant, nous déposions la Smart chez eux, à 2 pas.
Puis c'est le tour de Koalableu, qui comme son pseudo l'indique, roule en Coupé 964... rouge :
Vous avez noté le tee-shirt assorti à l'auto ? Rassurez-vous, la casquette aussi !
Arrivent ensuite Porscol, Mme, et leur minot, dans un rutilant Targa 964 :
(Cherchez pas, c'est flou volontairement !
Euh... Pour être honnête, comme la plupart des photos sont prises à l'aide de mon GSM, même si j'avais voulu que ce soit net... AC Flat, le cousin de Porscol, arrive dans son magnifique Coupé 996.4S gris.
Arrive enfin Olicabrio, dans son désormais fidèle destrier blanc. Décapoté, comme dab !
Ah oui ! Je m'oubliais :
Belle brochette, pour un si petit parking, non ? Je vous dis pas la pagaille qu'on y a mise !
Un resto est prévu, au Nord de La Ciotat.
Pour m'éviter de revenir sur Cassis, c'est Beeskow qui se chargera de ramener Pilot à la gare, où il récupèrera sa "moto".
Je m'amuse comme un minot. Dans tous les virages possibles, je fais glisser l'arrière. Et crisser mes pneus !
La 996 d'AC Flat ne me prend pas 1 mètre !
Je sais, je sais, c'est pas raisonnable. Mais faut bien s'amuser un peu, non ? On est entre adulte, que diable !
Enfin... Façon de parler, quoi !
Pour laisser souffler les pneus, et admirer les paysages, nous avons fait une halte sur un grand parking aménagé, au détour d'un virage :
Et c'est en partant que ça s'est gâté...
Machinalement, en quittant le parking, je demande à Pilot de ne pas trop m'en vouloir si je ne lui laisse pas mon volant. Une mauvaise expérience que je n'ai pas trop envie de renouveler...
- C'est pas grave, Dan, de toutes façon, j'ai pas le permis.
- Ah bon ? Pourquoi ? T'as pas eu le temps ?
- C'est pas ça, mais j'ai pas encore l'âge.
Lâchant violemment la pédale de droite que je commençais à nouveau à torturer un peu trop :
- Hein ??? Mais t'as quel âge ?
- 16 ans, pourquoi ?
- Mais ?!?!?? Ta moto ???
- C'est un 50 Husqvarna. C'est vrai que ça parait gros !
- Non mais ça va pas ? Pourquoi tu me l'as pas dit ? Je fais le fada dans mon Targa, et j'ai un minot comme passager !
- C'est pas grave, Dan, j'ai toute confiance en toi !
- Ouais, peut-être, mais quand même ! Et tes parents le savent que tu fais une balade en Porsche ?
- Oui, bien sur. J'ai même un mot dans mon sac.
- Quoi ? Un mot de tes parents ? Mais c'est pas vrai !!!
La 996 d'AC Flat disparaît, au loin, tandis que derrière moi, les autres s'impatientent... J'appuie légèrement sur la pédale.
- Ben si, même qu'il y a ton nom dessus.
- Pardon ? Tu as un mot de tes parents, et mon nom est dessus ? Tes parents t'ont confié à moi ? Sans me connaître ?
- T'inquiète pas, ils me font confiance.
- Pas croyable ! Comment j'aurais pu imaginer qu'un modo d'un forum Porsche n'a même pas le permis !
- Tu sais, pour être modo, c'est plutôt en informatique qu'il faut être bon, pas forcément derrière un volant.
Logique implacable...
Je lui demande :
- Bon alors, on fait quoi, maintenant ?
- Ben rien ! On continue, c'est tout.
- Ok. Mais plus calme, alors.
- Ouais, si tu veux. Mais c'est bien dommage, je m'amusais bien, moi !
Sacré Pilot ! Entre son interminable attente de 2h30, et ma réaction sûrement un peu excessive, il s'en rappellera, de sa balade !
Et pourtant, elle est loin d'être finie...
A l'arrêt suivant, au Belvédère...
... j'informe mes suiveurs de la situation, et je préviens Beeskow qu'il n'est plus possible qu'il ramène Pilot à sa "motobylette"
, et que tant pis, je le ramènerai moi-même.Nouvelle petite balade, qui nous conduit au resto. Le "Col de l'Ange", excusez du peu !
A cause de la nuit, c'est la dernière photo à peu près potable que j'ai pu faire de cette journée.
Et pourtant, elle en aurait mérité bien d'autres !!!
Après le repas, le moment d'une nouvelle séparation. C'était vraiment sympa, cette fin de journée.
Les Doudistes, de sacrés bonhommes, tiens !
Mais il faudra un jour qu'on me dise comment ils font pour avoir tous des épouses aussi charmantes !
Après les chaleureux au revoir, certains s'en vont, seuls. D'autres vont se suivrent un peu, comme Beeskow et moi.
Merci à tous pour votre présence ! Et merci à Doudi (et aussi un peu Laseric
) de m'avoir permis de vous connaître !C'est donc Beeskow qui ouvre la route. Gentiment. Il fait un peu frais, mais nous roulons en version décapotée.
Nous rentrons dans une petite ville et soudain, en haut d'une côte, je le vois s'arrêter sur la droite. J'en fais autant, et je mets les warning.
Je m'approche, et j'entends le moteur hoqueter lamentablement. Malgré ses tentatives pour accélérer, Beeskow ne peut empêcher le moteur de caler.
N'ayant plus de phare, je penche pour l'alternateur. Plus assez de jus dans la batterie pour alimenter les bougies.
S'engage alors une polémique : Laisser le cab ici ? Essayer d'aller un peu plus loin ? Mais pour finir où ? Dans une zone sombre ?
Il est donc finalement décidé de laisser le Cab, en pleine lumière, mais dans une rue latérale, pour dégager la route principale.
Beeskow au volant, tous les autres poussent. La rue où il a tourné est plate, et la jeunesse des jambes de Pilot lui permet de courir derrière le Cab, en continuant de le pousser, seul. Sacré gaillard, quand même !
Emporté par la vitesse, Beeskow fait une tentative, et contre toute attente, le Cab redémarre.
C'est maintenant moi qui ouvrirai la route, alors qu'il me suivra, tous feux éteints. On n'est plus très loin, m'affirme-t-il.
Et c'est sans encombre que nous arrivons à la gare de Cassis. Il n'éteint surtout pas son moteur, et attend que Pilot aille chercher son engin pour que je le guide jusque chez lui.
Pilot revient vers nous, le casque au bras. A l'avant, une espèce de petite lampe. Juste de quoi être en règle, quoi ! C'est une bougie ou un briquet ? Ah non. C'est bien une lampe.
Par contre, à l'arrière, le bide total. Rien. Même pas la lueur d'un vers luisant.
Je lui demande :
- Eh ? T'as pas de lumière derrière ! Tu savais ?
- Ah non. Zut !
- Mais tu habites où ? C'est loin ?
- Mais je te l'ai dit, Dan, il y a quelques mois. J'habite vers où tu es hébergé !
- C'est pas vrai ! Qué couillon ! J'avais oublié ! C'est trop bête ! Mais dis donc, ça fait une trotte, quand même ! Tu peux pas y aller comme ça !
Mme Beeskow s'interpose :
- Il n'est pas question que tu ailles jusque là-bas comme ça. Tu appelles tes parents, et tu les préviens que tu dors à la maison.
- Ah ben non ! Je viens d'appeler ma mère, pour la prévenir que je rentrais.
Un peu déconfis à l'idée de la fin de balade qui s'annonce trèèèès longue pour moi
, je décide :- Bon ben ça va. Je vais te suivre jusqu'à chez toi.
C'est donc en convoi de maintenant 3 véhicules que nous accompagnons Beeskow chez lui.
Après une vaine tentative de remplacement du relais DME grâce à celui que j'ai toujours dans un vide-poche, il est convenu que demain, comme je dois retrouver ma puce à Plan de Campagne pour 15 h, je viens le matin, de bonne heure, pour essayer de trouver une solution.
Mais évidemment, j'ai déjà une petite idée !
Nous voilà parti, Pilot devant, et moi essayant de ne pas le dépasser, machinalement.
Heureusement, il arrive à faire quelques pointes où mon compteur avoisine les 80 km/h.
Mouais, pas de lumière, mais un moteur un peu gonflé, quand même. Comme son proprio, quoi !
Au bout de quelques km, il s'arrête, me faisant signe de me mettre à sa hauteur :
- Ca va pas, Dan. Tu éclaires bien la route à ma droite et à ma gauche, mais devant moi, je me fais de l'ombre. Il faut que tu passes devant !
Oups ! Là, ça va être chaud, quand même, pour ne pas le semer...
- Ok. Dis moi l'adresse, pour le GPS.
Le regard vissé au rétro, nous repartons.
Quelques minutes plus tard, j'aperçois, loin devant, les gyrophares d'un break de gendarmerie.
Je fais signe à Pilot de calmer son pur-sang
, et nous finissons par nous arrêter, le temps que l'auto disparaisse.C'est bon, on peut y aller, ils sont loin.
Finalement, l'interminable chevauchée trouve sa fin à l'entrée d'une petite impasse boisée.
Pilot me remercie. Je réponds évidemment que c'est rien, et que c'est la moindre des choses...
Et nous nous séparons.
Je n'ai pas fait attention, mais je pense qu'on a mis une bonne heure, en tout. Bon, elle m'en a paru au moins 3 !
Mais je ne pouvais pas le laisser comme ça, quand même !
Je coupe le GPS, et roulez bolide ! Ah ce retour ! La vache que ça fait du bien ! Les animaux ont bien raison d'être tous couchés.
Evidemment, je me suis trompé de route !
Et il m'a fallut, pour faire le quart d'heure de route que j'avais à faire, autant de temps que celui que j'ai passé à surveiller Pilot dans mes rétros ! Mais là, les rétros hein !
Et c’est pendant cette dernière balade de la journée, la tête enfin libre de tous soucis, que j’ai pensé que j’aurais très bien pu proposer à Pilot de le ramener chez lui, en Targa, et de le reprendre le lendemain matin, pour le ramener récupérer sa meule chez Beeskow, et lui permettre de rentrer de jour.
Et moi, ça m’aurait évité de…
A suivre...